Duane Nickull (Adobe) : « Les données dynamiques Flash sont désormais référencées »
SOURCE : Gilbert Kallenborn / 01 Net Pro
01net. : Google a annoncé qu’il pouvait indexer les données dynamiques d’un fichier Flash. Qu’est-ce que cela signifie ?
Duane Nickull : Depuis un an, nous proposons aux moteurs de recherche un moyen d’indexer le contenu des fichiers SWF, en intégrant dans leurs technologies un lecteur spécial dénommé Ichabod. Ce lecteur permet de scanner une application Flash. Il réplique le comportement d’un internaute en naviguant à travers les différentes parties de l’application. Ce qui lui permet de lire les informations qu’elle contient ou qu’elle remonte au fur et à mesure à partir d’une ressource externe, comme un fichier XML par exemple.
Depuis la sortie d’Ichabod, nous travaillons avec Yahoo! et Google qui souhaitent l’intégrer dans leurs plates-formes. Le fait que ce dernier propose aujourd’hui l’indexation des données dynamiques est une excellente nouvelle pour Adobe et la plate-forme Flash.
Si l’accord de partenariat date depuis un an, pourquoi Google ne propose-t-il que maintenant l’indexation des données dynamiques ?
Je ne peux pas parler pour le compte de Google. Mais l’indexation des données dynamiques est loin d’être triviale et nécessite beaucoup de travail. Le rang d’un site Web est lié en partie à son contenu. Il faut donc savoir précisément comment le contenu dynamique est généré et être certain qu’il n’a pas été altéré.
On pourrait imaginer qu’une application Flash remonte un certain type d’informations, uniquement quand elle est interrogée par les robots logiciels de Google, et cela dans le seul but d’être bien positionnée dans les pages de réponses. Un moteur de recherche doit évidemment éviter cela, sinon son référencement ne vaut plus rien.
Maintenant que Google tient compte des données dynamiques, un site Flash sera-t-il mieux ou moins bien indexé qu’un site HTML ?
C’est très difficile à dire, car seul Google maîtrise le calcul du rang d’un site Web. Nous sommes en train de faire des tests avec des sites répliqués à l’identique en HTML et en Flash. Il semble qu’il y aurait des différences de traitement, au profit de l’HTML. Le titre intégré dans le tag HTML aurait ainsi plus de poids que le titre d’une application Flash. Mais il faut relativiser cela, car le contenu ne compte que pour une partie dans le référencement d’un site.
En quoi un développeur Flash doit-il tenir compte de la nouvelle capacité de référencement de Google ?
Si l’application est bien structurée, il n’y a rien à faire en particulier.
SOURCE : Gilbert Kallenborn / 01 Net Pro